Fernand sera content!
Les éleveurs de Salers!
Je connais un éleveur de salers c'est mon ami Jean-Pierre,mais en ballade sur facebook j'ai rencontré deux éleveurs de salers,et bien sûr vous me connaissez on a papoté.je dois dire que je suis admirative de ces éleveurs,quand on voit leurs bêtes,on comprend la passion qui les habite.Ceux qui ne connaissent pas bien sûr on dû mal à comprendre,combien d'heures de travail,combien d'implication personnelle,de sacrifice pour pouvoir produire de tels animaux,mais aussi combien de joies et de fierté,devant ces animaux.
Alors voilà je parle d'eux,et cela avec grand plaisir,et beaucoup de respect.
je vais vous parler de Jean-Pierre aujourdhui prés de la retraite,mais je pense que mes autres éleveurs auraient les mêmes propos.
Les vaches, pas n’importe lesquelles, des vraies, des salers, c’est toute sa vie. Depuis tout petit jusqu’à près de la retraite. Que voulez-vous savoir d’autre ? C’est trop de choses à raconter. Et quand on n’a pas vécu avec, on ne peut pas comprendre.
Voyez-vous, les vaches, c’est une grande famille, la même depuis trois générations. Toutes salers. Toutes filles, sœurs, tantes, cousines, grands-mères du même troupeau. Avec les mêmes noms. Si une vieille s’en va, une jeune le porte à nouveau. Et, bien sûr, elle ne part pas de bon cœur à la réforme, alors, on la garde encore un an.
Oui, Jean-Pierre est en famille avec ses vaches. Elles ont chacune leur caractère, comme les gens.
Et c’est un métier. Du Moyen Age, à part le tracteur et le pot à traire. Mais si on le fait, c’est qu’on l’aime. A l’avenir, il est plutôt mal barré. Mais il faut bien que les fils vivent avec leur temps !
Tenez, le salers, le vrai, le fromage du lait de salers, pas de n’importe quoi, on n’a plus le droit de le faire dans les burons. Et vous ne pouvez pas dire qu’on a la même marchandise avec une vache qui donne dix litres, et une autre qui en donne trente. C’est dommage que tout ça se perde. Peut-être qu’on le regrettera.
De mai à novembre, les vaches courent la montagne. Matin et soir, elles rejoignent le parc. On arrive avec les veaux pour amorcer la traite, elles sont là. On les appelle chacune leur tour, elles viennent. Le veau reste attaché à la patte. Quand c’est fini, la chef sort la première du parc. Elle fait trente mètres, regarde un coup à gauche, un coup à droite, et elle tourne où elle veut. Tout le monde la suit. On ne s’en occupe pas, elles se débrouillent. Nous, on ramène les veaux vers un autre pacage, avec le chien.
La salers, c’est la première race. Dans le temps, elle donnait le lait, le veau, le fromage. Et elle savait donner de sacrés coups de collier ! Les cornes d’autres races seraient sûrement tombées à tant travailler, en mangeant pas grand-chose. Il n’y avait pas de granulés. Aujourd’hui, les vaches ont tout ce qu’elles veulent sous le nez.
Quand Jean-Pierre se promène en voiture, il s’arrête, s’il voit des salers. Les autres ? Il ne les regarde pas. Ni debout, ni couchées.
Vraiment, ceux qui n’ont pas vécu ça, ne peuvent guère en parler.
Voilà le nom des exploitations de mes éléveurs!
Elevage de vaches salers.ELEVAGE EARL Freyssac
Et Thierry Ambert éleveur de salers à Riom/es/montagnes